mardi 14 octobre 2014

Pourtant, que la montagne est belle!

Nous sommes à présent au Puy en Velay,départ de bon nombres de randonnées, mais surtout une des villes phare du chemin de Saint Jacques de Compostelle appelée la "via podiensis".



Depuis notre départ, nous avons emprunté 3 fois déjà quelques tronçons des différentes routes qui nous guident vers les étoiles.

Dans le mauvais sens, en hiver... nous voulions donc découvrir cette ambiance particulière mais cette fois avec les pèlerins!


Tentative de sauvetage d'un bébé mésange





C'est une route emblématique et chargée d'une certaine magie. Quelque soit la raison de la marche, les pèlerins et randonneurs semblent passer un contrat moral avec eux même et les autres: ici on ne juge pas, c'est un temps pour grandir. Une quette de vérité!  C'est ainsi que chaque jour, nous recroisons les mêmes marcheurs à certains moment de la journée et que rapidement nous tissons des liens simples mais forts.En seulement 2 voir 3 jours nous assistions à des grandes tablées improvisées au sein desquelles: âmes égarées, intermittents, instits, chef d'entreprise, cadres, voyageurs, se côtoient discutent et rigolent ensemble.

Tai Chi et assouplissement avec les pèlerins avant de commencer la journée

C'est vraiment fort de pouvoir partager autant avec des gens tous différents les uns des autres!
Une famille qui nous a marqué



petite pause dans un village du Gévaudan





Nous quittons la route des pèlerins et continuons de découvrir l'Auvergne. Nous attendent à présent: massifs, lacs, forêts et chaines de volcans. C'est donc la joie au ventre mais aussi complètement à l'aveugle que nous cheminons dans ces paysages à couper le souffle. Les sentiers ne sont pas tous simples et nous improvisons des itinéraires bis de temps en temps  afin d'adapter la traversée pour Pickou et Pépito.




On entend les premières mises en garde des habitants de la région: "c'est la période des estives, attention aux troupeaux de vaches, notamment les salers et les aubracs qui sont très maternelles et n'hésitent pas à charger les randonneurs pour protéger leurs veaux." Très bien il nous faudra plusieurs récits très épiques pour prendre pleinement conscience du réel danger de nos bovines à longues cornes. Pickou et Pépito, ne devraient pas poser trop de problèmes, mais concernant Babouche qui vient à peine de revenir à nos côtés, les dires sont plutôt alarmants!! Les vaches vont la considérer comme un prédateur, et il est donc franchement déconseillé de randonner avec elle dans les estives, même tenue en laisse sous peine d'être encornées!





Un jour, où nous avions prévu de terminer la journée tranquillement par les 6 derniers kilomètres qui nous séparaient du prochain village, nous nous sommes retrouvées à bifurquer sur la variante du GR. Nous grimpons et grimpons en suivant consciencieusement ce qui nous paraissait être "la bonne signalétique". Alors que nous devions déjà être arrivées dans un charmant petit village, nous nous trouvons à présent en haut des crêtes. Biensûr nous étions parties sans trop nous soucier du temps et petit à petit le brouillard se fait de plus en plus dense. Pas le choix, même si nous réalisons que nous nous sommes trompées, il nous faut continuer à suivre les marques. Seulement la pluie et la tempête se joignent au brouillard et nous devons en plus traverser ces maudits troupeaux avec la chienne. Parfois les nuages se dissipent pour laisser apparaître des montagnes à perte de vue.
Dans un contexte différent, nous aurions été aux anges, mais là nous sommes dans un champ de vache hostiles depuis des heures et les éclairs tombent désormais sur nous. Trempées jusqu'aux os, de la boue partout, et sans visibilité, nous nous demandons combien de temps le cauchemar va encore durer. On trouve un semblant de refuge dans un abri effondré pour vaches et on appelle le PGM (peloton de gendarmerie de montagne). La brigade de montagne nous rassure ils nous ont localisé. Le stress retombe peu à peu et nous profitons d'une éclaircie pour sortir de notre très sommaire cachette accompagnées des gendarmes. Nous retrouvons le chemin et découvrons la route et un hameau 500m plus bas!
Quel soulagement! On a compris la leçon, nous sommes dans une région de moyenne montagne certes mais de montagne quand même. On ne peut pas improviser dans un décor qui nous est inconnu voir dangereux!


En attendant, le lendemain, re-retour au bercail pour la chienne.

Pauline qui tente d'appeler la PGM
Seule photo qu'on ait du déluge. A la suite de ça notre appareil a rendu l'âme. Le souvenir des vaches Aubrac restera lui bien gravé dans nos mémoires!!!


















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire