lundi 3 novembre 2014

L'Auvergne rime avec copains!!



En Auvergne le fromage tient une place importante!!!

 C'est un vrai régal au quotidien: Saint Nectaire, Cantal, Bleu, Salers...dont nous profitons allègrement
Nous rencontrons d’ailleurs, dans une ferme assez reculée du Cantal, un couple de producteurs de Saint Nectaire qui nous fait découvrir  tout le processus de fabrication de ce fromage. Et, cerise sur le gâteau, nous avons été invitées à manger la fameuse truffade maison (plat auvergnat à base de pommes de terre et de fromage), un délice pour nos papilles!!


La venue de Eric et Gégé nous permettra de découvrir les autres recettes Auvergnates car on enchaîne les restaurants! Pour la digestion on oublie pas de faire un peu de sport ensemble. C'est Eric qui nous servira de "coach sportif". Tous les 4 nous partons faire du canoé près du viaduc de Garabit. Épreuve douloureuse pour les bras!!! Merci à toi tyran!!


Voilà, le 4 août 2014, on arrose nos 1an de voyage sur les routes de France!! On plante les tentes dans un endroit idyllique, au col de cère, dans les monts du Cantal, vue sur le puy de Sancy! Feu de  joie, bières et bon paté!

Comme pour continuer à fêter notre anniversaire des 1 an, de nombreux copains se succèdent pendant tout le mois d'aout.

































On passe par le mont dore, accompagnées de mélanie et pépette! Ascension réussie haut la main, mais malheureusement dans le brouillard.


La météo ne sera pas très clémente avec nous durant les mois de juillet et août. Un restaurant avec une bonne fondue est bien mérité!



On poursuit la majestueuse chaine de volcans avec Harmonie et Laurette. Pique-nique au sommet du Puy de Dôme et descente en courant!! Oui oui!

 







Nous quittons les volcans et nous engouffrons dans la sauvage Creuse avec Marie et Chob.





Traversée du département se fera avec les copains du Beaujolais.






 Petit coucou de la maman de charlotte et grande marche avec les parents de paulette.

Martine a mal aux pieds!!!

Elsa marchera une semaine avec nous et nous ouvrira l’esprit sur la cuisine au feu. On réalise (au bout de 1 an) qu'il est possible de se mijoter des plats élaborés sur le feu!!


 Visite de Adrien et Caro, et bientôt les accents nous sont plus familiers. L'architecture change, le tuffeau se fait de plus en plus présent, mon Dieu le retour approche!

mardi 14 octobre 2014

Pourtant, que la montagne est belle!

Nous sommes à présent au Puy en Velay,départ de bon nombres de randonnées, mais surtout une des villes phare du chemin de Saint Jacques de Compostelle appelée la "via podiensis".



Depuis notre départ, nous avons emprunté 3 fois déjà quelques tronçons des différentes routes qui nous guident vers les étoiles.

Dans le mauvais sens, en hiver... nous voulions donc découvrir cette ambiance particulière mais cette fois avec les pèlerins!


Tentative de sauvetage d'un bébé mésange





C'est une route emblématique et chargée d'une certaine magie. Quelque soit la raison de la marche, les pèlerins et randonneurs semblent passer un contrat moral avec eux même et les autres: ici on ne juge pas, c'est un temps pour grandir. Une quette de vérité!  C'est ainsi que chaque jour, nous recroisons les mêmes marcheurs à certains moment de la journée et que rapidement nous tissons des liens simples mais forts.En seulement 2 voir 3 jours nous assistions à des grandes tablées improvisées au sein desquelles: âmes égarées, intermittents, instits, chef d'entreprise, cadres, voyageurs, se côtoient discutent et rigolent ensemble.

Tai Chi et assouplissement avec les pèlerins avant de commencer la journée

C'est vraiment fort de pouvoir partager autant avec des gens tous différents les uns des autres!
Une famille qui nous a marqué



petite pause dans un village du Gévaudan





Nous quittons la route des pèlerins et continuons de découvrir l'Auvergne. Nous attendent à présent: massifs, lacs, forêts et chaines de volcans. C'est donc la joie au ventre mais aussi complètement à l'aveugle que nous cheminons dans ces paysages à couper le souffle. Les sentiers ne sont pas tous simples et nous improvisons des itinéraires bis de temps en temps  afin d'adapter la traversée pour Pickou et Pépito.




On entend les premières mises en garde des habitants de la région: "c'est la période des estives, attention aux troupeaux de vaches, notamment les salers et les aubracs qui sont très maternelles et n'hésitent pas à charger les randonneurs pour protéger leurs veaux." Très bien il nous faudra plusieurs récits très épiques pour prendre pleinement conscience du réel danger de nos bovines à longues cornes. Pickou et Pépito, ne devraient pas poser trop de problèmes, mais concernant Babouche qui vient à peine de revenir à nos côtés, les dires sont plutôt alarmants!! Les vaches vont la considérer comme un prédateur, et il est donc franchement déconseillé de randonner avec elle dans les estives, même tenue en laisse sous peine d'être encornées!





Un jour, où nous avions prévu de terminer la journée tranquillement par les 6 derniers kilomètres qui nous séparaient du prochain village, nous nous sommes retrouvées à bifurquer sur la variante du GR. Nous grimpons et grimpons en suivant consciencieusement ce qui nous paraissait être "la bonne signalétique". Alors que nous devions déjà être arrivées dans un charmant petit village, nous nous trouvons à présent en haut des crêtes. Biensûr nous étions parties sans trop nous soucier du temps et petit à petit le brouillard se fait de plus en plus dense. Pas le choix, même si nous réalisons que nous nous sommes trompées, il nous faut continuer à suivre les marques. Seulement la pluie et la tempête se joignent au brouillard et nous devons en plus traverser ces maudits troupeaux avec la chienne. Parfois les nuages se dissipent pour laisser apparaître des montagnes à perte de vue.
Dans un contexte différent, nous aurions été aux anges, mais là nous sommes dans un champ de vache hostiles depuis des heures et les éclairs tombent désormais sur nous. Trempées jusqu'aux os, de la boue partout, et sans visibilité, nous nous demandons combien de temps le cauchemar va encore durer. On trouve un semblant de refuge dans un abri effondré pour vaches et on appelle le PGM (peloton de gendarmerie de montagne). La brigade de montagne nous rassure ils nous ont localisé. Le stress retombe peu à peu et nous profitons d'une éclaircie pour sortir de notre très sommaire cachette accompagnées des gendarmes. Nous retrouvons le chemin et découvrons la route et un hameau 500m plus bas!
Quel soulagement! On a compris la leçon, nous sommes dans une région de moyenne montagne certes mais de montagne quand même. On ne peut pas improviser dans un décor qui nous est inconnu voir dangereux!


En attendant, le lendemain, re-retour au bercail pour la chienne.

Pauline qui tente d'appeler la PGM
Seule photo qu'on ait du déluge. A la suite de ça notre appareil a rendu l'âme. Le souvenir des vaches Aubrac restera lui bien gravé dans nos mémoires!!!


















vendredi 29 août 2014

sur le chemin de Stevenson

"Je ne voyage pas
 pour aller quelque part, 
mais pour voyager;
je voyage
 pour le plaisir du voyage. 
L'essentiel est de bouger;
d'éprouver d'un peu plus près
les nécessités et les aléas de la vie,


de quitter le lit douillet
de la civilisation, 
et de sentir sous ses pieds
le granit terrestre avec,
par endroits, le coupant du silex."
Stevenson



Nous quittons le doux canal du midi pour nous diriger vers le nord. Remonter n'est pas si facile car ça marque pour nous le retour vers la maison. 
Les visites encore une fois se succèdent. Nous voyons arriver nos copains venus de Toulouse, par la suite ce seront les parents de Charlotte puis Aurélie et Julie. 



Avant de nous lancer véritablement sur le chemin de Stevenson, nous décidons de vivre avec nos copains une nouvelle aventure forte. Du canyonning à Lamalou les bains suivi, s'il vous plait, par un saut d'un pont ! 
2 jours de belles sensations et de franche rigolade!!!
Nous vivons pleinement chaque moment que nous offre ce voyage. Petit à petit nous prenons conscience qu'il nous marquera à jamais et que nous aurons changé !



























Après cette belle aparté nous  nous remettons en route.
Depuis que nous avons emprunté une partie du Chemin de Saint Jacques et que nous avons eu le plaisir de ne plus nous poser de questions sur l'itinéraire, c'est tout naturellement que choisissons de continuer sur les GR de France. Les sentiers 
de Grande Randonnée sont un petit miracle pour les amoureux de la nature et de la randonnée. On ne peut plus se perdre! En plus de nous ramener à la maison, les  GR nous font presque systématiquement passer par de charmants petits villages de France. Ses chemins qui nervurent tout le territoire sont une aubaine!


















Le chemin de Stevenson va nous surprendre dans sa quasi totalité. Sur les routes que nous prenons le paysage est très changeant! En une journée (et c'est vrai!!!) nous avons parfois l'impression que voyager dans les 4 coins du monde tellement la couleur des roches, les dénivelés, et la flore peuvent changer! 
C'est un spectacle quotidien semé parfois d'embuches. 
Nous marchons donc quelques jours sur les plateaux du Larzac et les causses de la région, le soleil ne nous épargne pas, là haut il fait chaud! très chaud!!! Les sentiers sont caillouteux et les chemins dépourvus de fontaine ou de point d'eau.
Premier obstacle (qui valait la peine d'être surmonté): le cirque de Navacelle ! On ne peut pas passer à coté sans s'y arrêter. Ce cirque immense, particulièrement impressionnant de 350 mètres de profondeur est un défit à relever! Nous questionnons un peu les randonneurs, les locaux pour savoir si la descente sur le cirque est réalisable avec un âne et un petit poney. Réponses très partagées, certains disent que c'est trop dangereux, d'autres qu'il n'y a aucun problème: les loueurs d'âne eux même le proposent dans leur circuit. Bon ce sera à nous de nous faire un avis... C'est  parti!
C'est un petit sentier en lacet qui descend vers le cirque. Le sol est recouvert de cailloux coupants de type silex avec de temps en temps, à notre gauche une falaise et à notre droite un précipice. Oups! Charlotte n'est pas bien fière ! Les sacoches des animaux sont pleines (donc prennent de la place en largeur), le chemin lui est assez étroit, les pieds des loulous pas toujours sûrs et pour apporter une touche de piment supplémentaire, nous devons franchir des sortes de "grandes marches" naturelles (vraiment très grandes par rapport à notre petit, tout petit poney, bien courageux mais pas suicidaire!). Après quelques frayeurs nous arrivons en bas. Quelle récompense ! Nous découvrons une rivière translucide suivie d'une cascade. Bonheur!!!

































Il fait chaud!!!!!! n'est ce pas pépito!


















Nuit à la belle étoile!!!












en haut du mont lozère




















Puis, toujours sous une chaleur écrasante nous suivons les dénivelés et montons, descendons pour mieux monter puis redescendre..... Les montagnes des Cévennes sont remarquables. Ce qui nous a étonné le plus c'est cette absence d'habitants ! On s'est parfois vu marcher pendant 7h sans croiser une seule personne!
Le Mont Lozère, incroyable ascension de 1732 mètres sans rien, seulement nous, quelques randonneurs et des grandes pierres en granit pour nous guider vers la descente. C'est en bas, au Bleymard que nous rencontrons Olivier BARASCUDE qui gardera nos animaux pendant une semaine. Cet homme est un vrai passionné des chevaux. Tout au long de sa carrière, il a multiplié les idées audacieuses, les prouesses techniques et de voltiges aussi bien à cheval, qu'à dos de rêne ou de chameau.
Cette semaine de coupure nous l'avions prévue depuis longtemps. Nous retournons voir Marc et Myreille dans le Bearn pour accompagner une des 4 transhumances de la saison. 14 heures de marche dans les montagnes au rythme des 250 brebis et chèvres, des trois ânes, 5 labris (chien de berger des Pyrénées , 4 patous (chien gardiens de troupeaux des pyréenées)  et de 15 accompagnateurs comme nous. Nous rejoignons la ferme où Marc a fait pacager ses bêtes pendant quelques mois puis le troupeau descendra dans la vallée d'Aspe.

















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traite à la main, chacune son tour
















Après cette expérience dans les Pyrénées, nous continuons vers le Puy en Velay (le départ du chemin de Stevenson que nous avons pris à l'envers), nous profitons d'un lit chaud dans le refuge de "Notre Dame des Neiges" tenu par les moines trappistes, un petit passage tant attendu sur les plaines de l'Aubrac. Pépito notre âne "bulldozer" cassent les sacoches en entrant "délicatement" dans l'un des champs d'Aubrac. Nous les réparerons rapidement... Toujours sur la route nous partageons une nuit avec des sangliers un peu curieux et voilà que bientôt l'abbaye de Saint Michel au Puy en Velay pointe le bout de son nez... Nous sommes presque arrivées à la fin du chemin de Stevenson!